Strasbourg, le 24 mai 2007
Résolution / Banque mondiale
Pervenche Berès, Présidente de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen et auteure d’une Résolution sur la crise que traverse la Banque mondiale, déplore que le Parlement ait renoncé à envoyer un message fort sur la nécessaire réforme des institutions de Bretton Woods en raison du vote négatif de la droite.
Beaucoup de voix s’étaient élevées en Europe, qui dispose de 33% des droits de vote au Conseil d’administration de la Banque mondiale, pour obtenir la démission du Président Wolfowitz. La pression européenne avait ainsi permis de montrer que le vieux continent a aujourd’hui un vrai espace de liberté pour penser et œuvrer à la réforme du système de Bretton Woods.
La Résolution cosignée par les groupes Verts, GUE et Libéral faisait clairement état du cas Wolfowitz, qui constitue « une démonstration des besoins de réforme nécessaires à une meilleure transparence et crédibilité afin que la Banque mondiale soit à la hauteur des responsabilités que les Européens souhaitent ». Elle a été rejetée par les voix du PPE et de l’extrême-droite.
« A un moment où l’ordre mondial en a impérieusement besoin, l’Europe devrait prendre position pour que la Banque mondiale ait à sa tête quelqu’un qui n’entache pas la crédibilité d’une institution qui doit être en état de fonctionner « , a déclaré Pervenche Berès.
L’eurodéputée socialiste française dénonce ainsi le vote du PPE qui cherchait à tout prix à éviter que le Parlement ne se prononce sur le fait que le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso avait reçu M. Wolfowitz le 2 mai dernier, en plein cours de la tourmente autour du scandale de nepotisme qui entachait l’ancien protégé du Président des Etats-Unis.