Les chefs d’État et de Gouvernement se sont mis d’accord aujourd’hui pour accorder un deuxième report jusqu’au 31 octobre à Madame May pour échapper – dès qu’ils seront prêts – à une sortie sans accord et pour essayer de trouver, après 3 tentatives infructueuses, une majorité en faveur de l’accord négocié entre les 27 et le Royaume-Uni.
C’était la solution de sagesse, qui s’imposait, alors que la plus vieille démocratie du monde se déchire. Au regard des enjeux pour les Britanniques mais aussi pour les Européens, il serait irresponsable de ne pas accorder ce délai. Nous notons que pour des raisons électoralistes, et contre l’intérêt de beaucoup de régions et de secteurs de l’économie française, le Président de la République française a voulu jouer à Jupiter sur la scène européenne : encore une fois, il n’a pas été entendu ! N’est pas de Gaulle qui veut !
A nouveau, il appartient à l’ensemble des responsables politiques britanniques de sortir de l’impasse actuelle où l’ont plongé les enjeux de pouvoir à l’intérieur du camp conservateur et l’impuissance de Madame May ; c’est aux responsables Britanniques de dire ce qu’ils veulent : partir, aller vers une Union douanière, révoquer l’article 50 et la demande de sortie… Mais si Bremain il devait y avoir, les eurodéputés socialistes et radicaux de gauche souhaitent partager leur expérience : en démocratie ce qui a été approuvé par un referendum ne devrait être défait que par un autre referendum… aux Britanniques de choisir.