Isabelle Thomas (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, chers collègues, nous ne sommes qu’à la première étape de la procédure pour le budget 2018, celle où le Parlement donne sa vision, exprime ses attentes et formule ses perspectives et ses propositions.
Après les crises financières et économiques, je devrais dire humaines, après le Brexit, l’heure n’est plus aux tergiversations, mais à l’action. Les citoyens n’en peuvent plus des déclarations qui ne sont pas suivies d’effets. Ils ne peuvent plus tolérer ce double langage qui consiste à demander que l’Europe agisse dans de nouveaux domaines (migration, relance de l’investissement, lutte contre le chômage des jeunes, frontières, sécurité), alors même que le budget, lui, reste le même. Ils attendent de nous de la responsabilité: soit nous dotons l’Union européenne du budget suffisant pour exercer ses compétences, soit les États membres arrêtent le blabla.
L’Europe ne pourra pas agir efficacement si on ne lui en donne pas les moyens. Partout en Europe, le nationalisme et l’extrême droite prospèrent sur cette misère. L’Europe risque de mourir de cette mascarade.
Dans les orientations budgétaires 2018, deux exemples: la défense et le pass Interrail. Nous demandons des moyens additionnels pour toute nouvelle politique.
Dans ce rapport, après avoir rappelé les priorités politiques affichées par l’Union, le Parlement européen a l’honnêteté d’exiger la garantie que tous les paiements soient effectués en temps et en heure, et que de nouvelles ressources propres viennent alimenter ce budget.
Les socialistes et démocrates seront particulièrement vigilants pour mobiliser tous les moyens disponibles au service de la lutte contre le chômage des jeunes, les investissements d’avenir pour des emplois de qualité et la sécurité de nos concitoyens.