L’Europe et le FMI sont parvenus à trouver un accord, hier dans la nuit, avec le Président chypriote pour sauver Chypre.
Cet accord marque un progrès important par rapport aux précédentes propositions de la troïka, et reflète mieux les positions défendues par la France, son Ministre des finances Pierre Moscovici, et le Parlement européen. Il protège les citoyens normaux, ceux qui ont une épargne inférieure à 100 000 euros.
Le modèle économique de Chypre, qui compte 70 milliards d’euros de dépôts pour un million d’habitants, doit être profondément restructuré. L’accord conclu aujourd’hui devra permettre de dépasser un développement basé sur l’injustice sociale, la surdimension du secteur bancaire, l’opacité financière et la concurrence fiscale déloyale, notamment en matière d’impôt sur les sociétés.
Bien sûr, tout n’est pas réglé pour ce pays : la construction d’un système bancaire et financier au service de l’économie réelle prendra du temps. C’est ce défi que les socialistes européens s’engagent à relever en fondant leurs actions sur les principes de responsabilité, de solidarité et de justice sociale, tout en observant que cet épisode de la crise de la zone euro aura conduit à réintroduire presque par inadvertance le contrôle des marchés des capitaux.
Alors que les 17 membres de l’Eurogroupe ont été durement insultés ce week-end, en particulier le représentant français Pierre Moscovici, nous souhaitons les remercier pour le travail accompli. Géré jusqu’à il y a quelques mois par les communistes, Chypre avait développé une « économie casino » très éloignée de nos valeurs. C’est cela qu’il fallait dénoncer et que nous avons voulu voir corrigé !