Le sommet de la COP 24 s’est achevé hier soir en Pologne. S’il a permis d’adopter les règles d’applications de l’accord de Paris, le bilan reste moyen tant cette conférence mondiale sur le climat a échoué à faire prendre conscience à chacun de la nécessité de faire plus.
Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, présidente de la délégation socialiste et radicale française au Parlement européen, et Eric Andrieu, vice-Président du groupe S&D, ont réagi :
« Déplacer autant de délégués de 196 pays doit avoir pour objectif de faire des grands pas. La bonne nouvelle, c’est que le multilatéralisme fonctionne encore, et que la communauté internationale est parvenue à adopter des règles pour mettre en œuvre l’accord de Paris. La mauvaise nouvelle, c’est que le dernier rapport alarmant du GIEC n’a pas été pris en compte : ce dernier précise pourtant que les engagements pris à Paris mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, bien loin de la limite des 1,5 °C recommandée par le GIEC. Ne pas en tenir compte est immoral, lâche et criminel pour notre avenir à tous ! ».
« Par ailleurs, nous dénonçons l’absence totale de la France dans ces discussions cruciales : M. Macron a inventé le slogan #MakeOurPlanetGreatAgain. Où était la France pendant ces discussions ? Aucun ministre n’était présent pour représenter la France après le départ précipité de la secrétaire d’Etat à la transition écologique Brune Poirson, mardi. Sa place était en Pologne et non pas à Paris » assènent les deux eurodéputés.
« Nous ne pouvons pas lutter contre le changement climatique à petits pas. La question des moyens que l’Union européenne consacrera à ce défi est au cœur de nos propositions pour les prochaines élections européennes », concluent Eric Andrieu et Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy.