Edouard Martin (S&D). – Madame la Présidente, je pense que, dans ce Parlement européen, il n’y a pas plus de harcèlement qu’ailleurs, mais il n’y en a pas moins non plus. À travers ce débat en toute transparence, je m’apprêtais à dire que nous prenions la mesure de notre responsabilité, mais apparemment pas pour tout le monde. Monsieur Škripek, combien de fois avez-vous été agressé sexuellement?
Donc n’oublions pas que nous sommes sous les feux des projecteurs et que ce que nous déciderons ici aura des répercussions sur le reste de la société. Évidemment, nous ne sommes pas coupables de ce qui se passe, mais nous avons la responsabilité collective d’y mettre un terme. Si nous ne le faisions pas, alors nous serions coupables.
Nous faisons donc trois propositions: premièrement, il faut mettre fin à la précarisation des contrats de travail de nos assistants en leur donnant une vraie possibilité de dénoncer. N’oublions pas que 95 % des femmes sont licenciées lorsqu’elles dénoncent. Deuxièmement, un audit externe devrait évaluer l’ampleur du phénomène et l’efficacité des mesures qui sont prises, pour faire ressortir la culture de l’institution et non pas pour dénoncer des cas personnels; et, enfin, un comité spécial sur le harcèlement sexuel devrait être mis en place.