Virginie Rozière (S&D). – Monsieur le Président, on a entendu beaucoup de choses, beaucoup de choses fausses sur le texte dont nous débattons aujourd’hui. Pourtant, l’enjeu est simple: nous ne pouvons plus continuer à accepter que les plateformes n’obéissent à aucune règle et ne rémunèrent personne.
À titre d’exemple, YouTube représente aujourd’hui en Europe 94 % de la consommation de musique en ligne, mais contribue pour moins de 3 % aux revenus du secteur.
À cet égard, je conjure mes collègues de voter contre l’amendement de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO), qui n’aura d’autre effet que de fossiliser ce statu quo inacceptable.
Alors, chers collègues, plutôt que de vous soumettre à la propagande financée et envoyée depuis les États-Unis, qui nous frappe depuis plusieurs semaines maintenant, écoutez la voix des Européens. Selon une récente étude, ils sont 87 % à souhaiter des règles pour rémunérer et protéger les créateurs. Je vous en prie, ne les décevons pas.