Le Parlement européen en séance plénière à Strasbourg a auditionné ce mercredi le candidat-président de la Commission européenne, le Premier ministre portugais José Barroso.
Dans son intervention, le président de la Délégation socialiste française nouvellement élu Bernard Poignant, lui a rappelé qu’il fallait donner un sens au cours de l’histoire: « Seuls 150 des 450 millions de citoyens se sont déplacés pour le scrutin européen en juin dernier. » Peut-être parce que d’un certain point de vue, l’Europe est une promesse tenue: « La paix c’est fait, la démocratie c’est acquis, le marché c’est réalisé et l’euro c’est dans la poche, au moins pour certains d’entre nous. » Mais la question sociale doit encore être mise au centre du mandat de la nouvelle Commission. Reste encore à mettre en place une directive-cadre sur les services publics, établir la cohésion sociale et territoriale, réformer le pacte de stabilité, harmoniser la fiscalité des entreprises et obliger chaque Etat à se doter de trois minima sociaux, salaire, revenu et retraite, « afin d’éviter qu’au fil des années nos concitoyens ne s’éloignent de l’idée européenne elle-même et qu’au bout du compte, le temps passant, les valeurs qui ont fondé notre union ne soient profondément ébranlées. Les hommes ont besoin de grande cause. Sur ce point, je suis resté sur ma faim! », a-t-il terminé sous les applaudissements des autres députés.
Strasbourg, le 21 juillet 2004