Les socialistes français ont voté contre la Commission de José Durao BARROSO dans sa seconde formule. C’est un choix cohérent suite à leur vote négatif contre l’élection du président de l’exécutif bruxellois intervenu le 22 juillet dernier au Parlement européen.
Ce vote est aussi en cohérence avec leur choix présenté aux électeurs pendant la campagne électorale de mai et juin et leur volonté que le Parlement offre aux citoyens un cadre visible et lisible des orientations politiques.
Le 27 octobre une victoire a été obtenue : le retrait de Mr BUTTIGLIONE et de Mme UDRE a montré notre attachement intangible aux valeurs européennes : non confusion du fait politique et du fait religieux ; non confusion des finances publiques et des financements politiques ; non-discrimination et égalité entre les sexes.
Le 18 novembre, l’autre moitié du problème n’est pas réglé : les conflits d’intérêts sont installés au coeur de cette nouvelle Commission avec le maintien de Mme Neelie KROES à la concurrence et de Mme Mariann FISCHER-BOEL à l’agriculture.
Construite à partir du marché commun depuis 1957, nul ne peut prendre le risque de jeter un doute sur la sincérité de la concurrence.
Les trois majorités au sein du Conseil, de la Commission européenne et du Parlement européen ont une orientation nettement libérale. Ce constat interdit un vote favorable.
Bernard Poignant
Président de la Délégation socialiste française au parlement européen