Le Parlement européen a adopté aujourd’hui une position forte et ambitieuse quant à l’avenir de l’aide aux plus démunis. Ce vote consacre une mobilisation sans faille des socialistes français et européens depuis le début de cette législature (lire notre bref historique).
Parmi les avancées obtenues :
- L’augmentation d’1 milliard d’euros du budget alloué, en le portant à 3,5 milliards d’euros ; la question du budget consacré au FEAD est indissociable du cadre financier pluriannuel, budget européen de la période 2014-2020, dossier sur lequel nous continuons de nous battre.
- La participation obligatoire des Etats membres : plusieurs députés de groupes politiques différents ont voulu rendre la participation des Etats volontaire, estimant que leur pays n’a pas besoin de recourir au Fonds. C’est un argument hypocrite, qui vise à tuer le Fonds. La solidarité ne relève pas de la subsidiarité !
- Un co-financement de l’Union européenne à 85 % : plus le financement par l’Union est élevée, plus le Fonds est simple à mettre en œuvre ;
- Autre élément clé, les personnes éligibles : nous avons obtenu des critères particulièrement larges, permettant d’aider un maximum de citoyens ;
- La simplification administrative : étant donné la nature caritative et le caractère souvent bénévole de l’aide aux plus démunis, nous avons obtenu de réduire les contraintes administratives et d’établir des règles légères de fonctionnement de manière à simplifier au maximum les systèmes de gestion pesant sur les organisations partenaires.
- La mobilisation des denrées alimentaires en provenance des stocks d’intervention agricole ;
- La priorité donnée à l’aide alimentaire, point d’entrée de tout parcours d’inclusion sociale.
Défendre l’aide aux plus démunis comme nous le faisons, c’est non seulement faire le choix de la solidarité, mais c’est aussi démontrer aux citoyens que l’Europe peut être à leur côté, dans ces temps de crise et d’angoisse pour notre avenir et celui de nos enfants. Ce fonds est non seulement vital pour les quelques 80 millions de citoyens européens menacés de pauvreté, mais il est un message essentiel pour les 500 millions d’européens. Les Etats qui depuis des années s’opposent à cette expression de la solidarité européenne doivent maintenant plier devant la majorité au Parlement européen, la mobilisation de la société civile et les Etats membres ambitieux dans l’aide aux plus démunis. Dans les négociations à venir avec le Conseil, nous resterons exigeants !