François Hollande a débattu, aujourd’hui à Strasbourg, pendant plus de deux heures avec l’ensemble des eurodéputé-e-s dans la perspective du sommet européen des 7 et 8 février prochains. Cet échange a permis de mesurer la place centrale que l’Europe continue d’occuper dans la stratégie de croissance du président de la République : cette stratégie, c’est celle d’une véritable ambition pour l’Europe.
Avenir de l’Union européenne et de l’Euro, légitimité démocratique de la gouvernance économique européenne, stratégie de sortie de crise, budget européen, croissance, emploi, programme européen d’aide aux plus démunis, intervention au Mali, Europe de la sécurité et de la défense… : tous les sujets ont été abordés, sans tabou, sans rhétorique inutile. Sur l’ensemble de ces sujets, le Parlement européen a trouvé un allié au Conseil, chaleureusement applaudi.
« Faire des économies : oui. Affaiblir les économies : non »
Alors que l’Europe fait face à un chômage massif, frappant surtout les plus jeunes, le débat d’aujourd’hui a marqué une étape importante à la veille du Conseil européen : la crise ne doit pas être utilisée comme prétexte pour faire moins d’Europe quand, au contraire, nous en avons plus que jamais besoin. Face aux égoïsmes nationaux, pour arracher de véritables ressources propres, les volontés du Parlement européen et de François Hollande se rejoignent.
« Nous devons collectivement ajuster nos objectifs aux réalités de la conjoncture »
Parce qu’il faut donner de l’oxygène à l’économie européenne, des voix, de plus en plus nombreuses, s’élèvent pour mettre un terme aux politiques d’austérité drastiques, mortifères et auto-destructrices : l’Europe doit ré-ajuster le rythme de l’assainissement budgétaire. Sur ce point également, celle de François Hollande est indispensable pour que la droite européenne cesse de s’arcbouter sur l’austérité, nous menant ainsi à l’échec.
« L’Europe n’est pas un patrimoine à protéger, mais un mouvement à promouvoir »
Enfin, nous nous réjouissons que la France, par la voix de son président, s’annonce prête à lancer le grand chantier de l’approfondissement de l’Union économique et monétaire : gouvernance économique, harmonisation fiscale et sociale européenne, chantier du salaire minimum… La modification des traités, proposée pour 2014, doit aussi être l’occasion de défendre la légitimité de tous les Parlements, nationaux et européen, pour que la démocratie ne soit pas écartée. Avec François Hollande, le Parlement européen est invité à rester un moteur de nouvelles conquêtes démocratiques et au cœur de la gouvernance de l’Union, ce dont nous nous félicitons.
Cette nouvelle étape doit être l’occasion de poursuivre l’intégration européenne vers une voie toujours plus solidaire, pour que les « Européens aiment l’Europe ».