Guillaume Balas (S&D). – Madame la Présidente, je voulais également féliciter la rapporteure, Madame Agea, de cet excellent travail, parce qu’il permet de modérer une tendance fréquente de la Commission, qui est de considérer qu’on ne peut créer de l’emploi que dans la flexibilité, la précarisation et la mise en concurrence.
Or, l’enjeu n’est pas simplement de créer de l’emploi, c’est aussi de créer de l’emploi utile, qui rémunère et protège décemment les travailleurs, afin qu’ils puissent assumer leur propre vie. De ce point de vue, le rapport proposé permet notamment d’insister sur de nouveaux indicateurs (sur la pauvreté, sur le salaire minimum – si important aujourd’hui dans l’Union européenne – ) et de lutter contre la segmentation du marché du travail, contre le travail précaire, contre le sous-emploi, contre le travail non déclaré et contre les contrats zéro heure dont il a été fait mention ici.
Il est aussi très important que le Parlement européen puisse jouer tout son rôle sur la question de l’emploi. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Il est très important que le Parlement européen puisse proposer des amendements et donner des lignes directrices, même si les États nationaux doivent évidemment conserver leurs prérogatives.
Je termine en disant que les besoins d’investissements dans le dispositif de formation professionnelle sont très importants, mais qu’ils ne doivent jamais occulter le fait que les emplois doivent aujourd’hui être des protections et pas simplement des soumissions.