Un an après le tremblement de terre qui a frappé Haïti, le Parlement européen a débattu hier à Strasbourg de la situation dans ce pays ; une résolution a été votée aujourd’hui. L’occasion pour la délégation socialiste française d’exprimer une nouvelle fois sa solidarité avec le peuple haïtien et d’exhorter la communauté internationale, et en particulier l’Union européenne, à maintenir ses efforts de financement pour permettre à ce pays de se redresser.
Car les sujets d’inquiétudes sont nombreux. Ainsi le processus de reconstruction est au point mort : « alors que le sud de l’île est toujours en ruine, il est inadmissible que les fonds débloqués jusqu’à maintenant n’aient pratiquement pas servis au déblaiement des millions de tonnes de gravats qui jonchent encore le sol de Port-au-Prince« , s’indigne Patrice Tirolien, eurodéputé de la Guadeloupe.
A cet écueil s’ajoutent les conditions de vie déplorables du million de déplacés qui survit toujours dans des camps de fortune, l’épidémie de choléra et la crise politique dans laquelle est plongé le pays. Rappelant que les troubles politiques ne font qu’empirer la situation, Vincent Peillon prévient: « si l’urgence humanitaire demeure, il n’y aura pas de solution durable sans la tenue d’élections libres. Le peuple haïtien a plus que jamais besoin de stabilité, que seules des institutions légitimes, démocratiques et pleinement opérationnelles peuvent lui garantir« .
Face aux échecs successifs de l’aide internationale dans ce pays, « l’Union européenne se doit de mettre tout en œuvre pour accompagner le futur gouvernement haïtien dans l’organisation d’institutions au service de sa population » conclut Patrice Tirolien