Au nom de l’ensemble de la délégation socialiste française au Parlement européen, Catherine Trautmann souhaite dans ces heures difficiles exprimer sa profonde solidarité avec le peuple Grec.
« La saignée à laquelle nous assistons est dramatique et écœurante, car elle sape la démocratie et défigure l’Europe. La baisse drastique du salaire minimum en Grèce est particulièrement choquante, car elle ne résoudra en rien la crise que traverse ce pays, et jette toujours plus dans la misère ceux qui n’ont aucune responsabilité dans la situation des finances publiques grecques », estime l’eurodéputée.
« France et Allemagne en tête imposent des mesures sans jamais réfléchir aux conséquences sociales. Bien sûr, la consolidation budgétaire est importante, mais elle ne peut qu’aller de paire avec la croissance économique et le soutien à l’emploi », précise l’élue.
« Pourtant, la Grèce n’est pas seule responsable de sa situation économique. L’Europe, par les déséquilibres macroéconomiques qu’elle a permis et encouragés, porte sa part de responsabilité. De plus, bien des difficultés actuelles auraient pu être évitées si l’Europe avait fait preuve de solidarité dès le début des attaques spéculatives contre la Grèce. L’Europe a agit trop tard, trop faiblement sur le plan financier, et trop durement sur le plan économique et social. Ce fait appartient aussi au bilan de Nicolas Sarkozy », estime l’eurodéputée.
«Ce à quoi nous assistons en Grèce nous interpelle: ce que Merkozy fait au peuple grec, Merkozy le prépare pour le reste de l’Europe. Pendant que les plus faibles sont attaqués, comme en France, il n’y a toujours aucune mesure de justice fiscale : l’Europe devrait agir en premier lieu pour mettre fin à l’évasion fiscale par exemple. Plus de 280 milliards d’euros d’avoirs grecs sont placés en Suisse, soit 80% de la dette du pays ! Seulement voilà, la fraude des plus riches, des privilégiés, est défendue par cette droite au pouvoir en France et en Europe, qui fait du fraudeur privilégié l’icône symbolisant la réussite » insiste Catherine Trautmann.
« Si François Hollande est élu président de la République au printemps prochain, il aura la légitimité pour renégocier ce traité et proposer un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance. Cette stratégie de croissance et d’emploi permettra de redonner espoir dans l’Europe et son avenir », conclut l’eurodéputée.