Catherine Trautmann (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Premier ministre, je voudrais vous adresser mes vœux très chaleureux pour votre Présidence, car l’ampleur de la tâche est considérable et le premier enjeu est de parvenir à un accord sur les perspectives financières.
Vous avez dit: « Il vaut mieux un accord que pas d’accord ». Je vous réponds: « Il vaut mieux ne pas placer le budget de l’Union à un niveau inférieur à celui de l’année 2008 », ce qui reviendrait à garantir, à tous coups, l’impossibilité de traduire notre ambition dans les faits, de traduire, de manière concrète, nos ambitions en matière de croissance et d’emploi. Nous devons, en effet, nous y consacrer.
Nous ne pouvons pas simplement condamner les Européens à des mesures de rigueur. Les Européens ne peuvent pas payer la crise au prix de leurs économies, de leur travail et de leur emploi. Nous devons les rassurer et, évidemment, commencer par la jeunesse. C’est notre premier défi et je pense que la Présidence irlandaise, lors du Conseil EPSCO de février, doit pouvoir avancer dans ce sens, car – vous l’avez dit – c’est notre obligation.
Mais, il faut, aussi, renforcer l’Europe solidaire. Je pense, en particulier, aux salariés victimes des restructurations. Je pense également aux victimes de la pauvreté et je compte sur vous. Votre liste est déjà longue, mais je voudrais y rajouter le financement du programme d’aide alimentaire de l’Union européenne.
Nous jouons gros avec ce financement. Si l’Europe n’est pas capable de prendre en considération l’année dédiée aux citoyens, de prendre aussi sur elle le financement du premier droit – celui de s’alimenter, le droit à la santé –, nous pourrons toujours parler du reste; nous ne serons pas crédibles.
Enfin, je suis membre de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie, et je vous remercie, Monsieur le Premier ministre, des annonces qui ont été faites sur le projet paneuropéen de recherche en matière de fibre optique. Je pense qu’il y a là un atout majeur et une façon concrète de nous dédier aux investissements.
Je vous remercie, une nouvelle fois, et vous félicite. Bien sûr, comptez sur moi pour assumer ma part des efforts nécessaires afin de parvenir au succès.