Catherine Trautmann (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Haute représentante, chers collègues, nous sommes tous d’accord pour rechercher une solution politique, mais je voudrais dire – après avoir écouté attentivement ce débat – que si la solution politique avait été possible avant, elle aurait été mise en œuvre. La dissuasion militaire a donc permis que l’on commence à revoir nos efforts.
Je vous remercie, Madame Ashton, d’avoir parlé d’une voix forte, à Vilnius, et d’avoir cherché à mobiliser, ensemble, tous les pays de l’Union européenne. Voilà un pas de franchi, vous l’avez encore exprimé aujourd’hui. Il faut, en effet, soutenir les efforts des États qui ont essayé d’obtenir du Conseil de sécurité, responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationale, une réponse à la mesure de l’atrocité du crime commis, au moyen d’armes chimiques, un crime de trop, un crime contre l’humanité.
Nous devons, avec notre résolution, lancer un appel sans ambiguïté à une réaction forte et claire de la communauté internationale car, sans proposition politique, sans action diplomatique extrêmement claire et forte, nous n’obtiendrons pas de résultat. La guerre existait avant l’usage des armes chimiques, elle peut exister après.
Voilà pourquoi l’action de l’Union européenne est si déterminante pour forcer, aux Nations unies, un accord sur la résolution.