Pervenche Berès, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, merci de vos éléments d’éclaircissement. Je crois en effet que dans le contexte de crise et d’inquiétude où nous sommes, il faut tordre le cou à ces allégations qui voudraient que les Européens qui sont obligés de se déplacer soient avant tout des profiteurs. Les chiffres que vous avez rappelés – à savoir que les travailleurs mobiles sont responsables, en moyenne, d’une part de 0,2 % des dépenses de santé, soit 0,01 % du PIB dans les pays où ils se trouvent – et qui sont frappés du sceau de l’autorité de l’OCDE sont des chiffres qu’il faut avoir en tête lorsque certains veulent agiter des peurs et des fantasmes plutôt que trouver les vraies solutions. Et les vraies solutions, c’est de faire face aux besoins des pays de la périphérie.
Si nous parlons tant aujourd’hui de cette mobilité, c’est parce que beaucoup, dans les pays où ils sont, ne trouvent pas le travail auquel ils aspirent. Je constate que ceux qui, aujourd’hui, s’inquiètent d’un tourisme en matière de santé ou de protection sociale sont aussi les pays qui sont les derniers à voter en faveur d’un vrai budget d’investissement, qui permette d’investir dans les pays de la périphérie pour que les gens puissent y vivre et y travailler, puisque c’est exactement ce à quoi ils aspirent.