Monsieur le Président,
j’ai cru comprendre que vous avez eu une nuit courte et heureuse. Je salue le commissaire pour l’écoute qui est la sienne dans tout ce débat, et je voudrais féliciter George Lyon pour le travail qu’il a effectué dans le cadre du rapport qu’il présente ce matin.
Quel est l’enjeu? Faire prendre en compte l’idée que l’agriculture, l’alimentation, l’environnement sont, dans le monde d’aujourd’hui, des défis pour l’Europe tout entière. C’est cela l’enjeu. Qu’est ce qu’on veut dire par là? Refuser une renationalisation de la PAC et accroître le cofinancement, c’est le premier point. Maintenir un budget agricole qui soit à la hauteur de ces enjeux et de cette question majeure qui est celle de l’agriculture de l’alimentation, c’est le deuxième point. Faire en sorte que l’agriculture puisse répondre aux biens publics demandés par la société, c’est le troisième élément. Et, quatrième élément, réguler et éviter la volatilité des marchés, je crois que c’est essentiel. Nous devons revenir sur ce sujet, nous avons besoin d’aller encore un peu plus loin.
Dernier point, concernant le premier et le deuxième pilier. Je mets en garde tous ceux qui défendent cette structure – et ils ont peut être raison – contre le fait qu’au bout du compte, dans le cadre de la discussion budgétaire, le premier pilier risque de beaucoup baisser et que tout soit reporté sur un deuxième pilier, pour le coup, lui, cofinancé, ce qui serait contradictoire avec l’objectif que l’on s’est fixé d’éviter une renationalisation de la politique agricole commune. Je le dis ce matin puisque c’est le débat.