Madame la Présidente, chers collègues, la voix que nous aurons à exprimer demain en faveur d’une modification du Fonds européen pour les réfugiés est essentielle à bien des égards et c’est sur ce sujet que je vais centrer mon propos tout en félicitant Carlos Coelho et Rui Tavares pour la réflexion et le travail qu’ils ont menés.
Le vote sur le FER devra mettre en lumière la nécessité, pour les États membres de l’Union européenne, de prendre toute leur part dans la réinstallation de manière à combler un double fossé qui existe en termes de nombre de pays engagés dans le programme et de capacité d’accueil par pays. Rappelons que nous parlons ici de réfugiés qui sont souvent tout juste tolérés dans les pays qui les ont accueillis et dont les conditions de vie peuvent parfois tourner au tragique si des solutions ne sont pas trouvées rapidement.
Ces nouveaux moyens peuvent justement permettre d’apporter une plus grande sécurité à ces personnes particulièrement vulnérables, sous réserve – je le précise – que chacun des États membres engagés par le FER fasse une utilisation justifiable et claire des fonds concernés, ce à quoi, Madame Malmström, je le sais, vous serez très attentive. Le pari sera difficile à relever quand on connaît l’accueil tiède que les États membres ont réservé à cette nouvelle disposition, et là aussi, je veux souligner, Madame, votre volonté déterminée.
Je veux enfin insister sur le fait que l’intégration des réfugiés est une des clés du succès de cette entreprise. Plus l’arrivée des réfugiés sera préparée et expliquée, plus elle aura de chances d’être acceptée et pourra se dérouler dans les meilleures conditions, et plus les États membres – nous l’espérons – pourront faire preuve d’engagement pour la réinstallation. C’est pourquoi notre Assemblée doit se prononcer de façon massive en faveur de ces modifications du Fonds européen pour les réfugiés.