Estelle Grelier (S&D). – Monsieur le Président, chers collègues, les pêcheurs de l’Union sont, nous le savons, confrontés à trois difficultés majeures: en premier lieu, le système de quotas, très complexe, non partagé, les a obligés à adopter des pratiques très contraignantes. Deuxièmement, le manque d’offres de formation et la dévalorisation constatée du métier entraînent des problèmes de recrutement importants. Enfin, et c’est notre sujet aujourd’hui, l’augmentation des prix du carburant rend plus difficiles encore les conditions d’exploitation dans ce secteur en crise.

 

Entre 2008 et 2010, les fluctuations des prix du carburant ont fait perdre de 100 à 200 euros de rémunération par semaine aux marins pêcheurs français, par exemple, et ce pour un chiffre d’affaires constant.

 

Élue d’une ville portuaire, je m’associe avec force à mes collègues pour exiger de la Commission qu’elle autorise l’augmentation des plafonds des aides de minimis. Cette mesure diminuerait les pressions que subissent les pêcheurs pour leur permettre de vivre dignement des revenus de leur activité, sans produire d’impact, contrairement à ce qu’on entend aussi, sur le renouvellement des stocks.

 

La future réforme de la PCP devra rechercher l’adhésion des pêcheurs. Leur montrer d’ores et déjà que l’Union européenne, et particulièrement en cette journée de l’Europe, sait être à l’écoute de leurs besoins, serait déjà un bon début, Madame la Commissaire.