Isabelle Thomas (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Vice-président, nous devons réussir le plan d’investissement, alors donnons-nous les moyens d’y parvenir.

Vous avez dit tout à l’heure que l’EFSI est là pour financer ce que le marché ne peut financer. Or, c’est là que le bât blesse. Les doutes s’accumulent sur l’additionnalité du dispositif.

Les choix de la BEI ne semblent pas plus risqués qu’avant et nos objectifs concernant l’emploi, la cohésion et la transition énergétique sont négligés.

Nous devons corriger au plus vite le dispositif pour qu’il puisse aider d’autres projets que ceux dont le niveau de rentabilité est élevé et qui auraient sans doute pu être financés par le marché.

L’une des corrections à mon avis nécessaire consiste à renoncer à la quête de l’effet multiplicateur le plus élevé, qui implique mécaniquement que l’on retienne les projets les plus rentables et que l’on écarte dans le même temps les projets les plus risqués, mais souvent les plus structurants.

Il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain, mais bien d’adapter le dispositif pour qu’il puisse répondre à des projets à effet multiplicateur faible et moins rentables, mais – comme je le disais – plus structurants, répondant notamment aux priorités de transition énergétique, de cohésion et d’emploi.