Jean-Paul Denanot, au nom du groupe S&D. – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, à la suite du scandale de la viande avariée et à ses conséquences possibles, tant pour les consommateurs que pour les producteurs européens, la Commission a choisi de ne pas suspendre ses importations de viande en provenance du Brésil. Vous avez simplement ôté de la liste les quatre entreprises incriminées qui disposaient de licences d’exportation vers l’Union et vous avez adopté des mesures de contrôle supplémentaires en matière d’hygiène pour les viandes importées. Ces mesures sont à la fois insuffisantes et incohérentes.
Alors qu’un nouveau cycle de négociations commerciales vient de s’ouvrir entre l’Union européenne et le Mercosur, il apparaît indispensable de suspendre les importations de viande, du moins celles en provenance des régions où les défaillances ont été constatées. L’affaire «carne fraca» implique trente-trois inspecteurs du ministère de l’Agriculture dans ce vaste réseau de fraude, c’est donc bien l’ensemble du système de contrôle d’une certification de la viande au Brésil qui est remis en cause.
Dans ces conditions, Monsieur le Commissaire, quelles mesures concrètes comptez-vous prendre pour enfin protéger à la fois les consommateurs et les éleveurs européens?