Liêm Hoang Ngoc, député européen socialiste, salue l’adoption aujourd’hui par le Parlement européen d’un rapport portant sur les jeux d’argent et de hasard en ligne : « Nous devions apporter une réponse responsable et ambitieuse au Livre Vert publié en mars dernier par la Commission européenne car les jeux sur Internet concernent des millions de citoyens européens et comportent des risques plus importants que les jeux d’argent et de hasard traditionnels. »

 

L’un des principaux enjeux de ce dossier était de s’opposer à une libéralisation à marche forcée du marché des jeux en ligne souhaitée par une grande partie de la droite et par les opérateurs de paris. Un objectif atteint puisque, comme le souligne l’eurodéputé, « le rapport précise désormais clairement que les Etats membres ont la liberté de choisir entre l’interdiction totale ou partielle des jeux en ligne, le maintien d’un monopole national ou une ouverture contrôlée du marché, comme celle réalisée par la France ».

 

Le texte approuvé aujourd’hui affirme également la nécessité d’une approche européenne coordonnée afin de lutter contre l’offre illégale, de prévenir l’addiction, de protéger les mineurs ou encore de combattre la criminalité liée au secteur des jeux en ligne.

 

Enfin, sur la question de la préservation de l’intégrité du sport, Liêm Hoang Ngoc se félicite de l’adoption de propositions qu’il avait avancées et défendues, à savoir l’élaboration d’une définition pénale commune de la fraude sportive, la garantie d’un juste retour financier pour les organisateurs de compétitions sportives faisant l’objet d’une exploitation commerciale par des opérateurs de paris en ligne, et la conclusion d’accords juridiquement contraignants entre ces deux parties visant à préciser les éléments sur lesquels peut porter l’offre de paris.

 

Françoise Castex appelle, quant à elle, de ses vœux « une législation européenne afin d’introduire un système européen de licences pour les paris en ligne, seul à même de lutter efficacement contre la concurrence déloyale dont sont victimes plusieurs opérateurs en raison du manque d’harmonisation fiscale au sein de l’espace européen. Un tel système permettrait en outre d’harmoniser les normes techniques de protection des consommateurs dans toute l’Union européenne. »