Monsieur le Président, Chers collègues,
La crise que nous traversons est profonde et durable. Il est donc urgent et absolument indispensable de mettre en place les régulations nécessaires et l’encadrement du secteur financier et des banques pour éviter que la crise d’aujourd’hui ne se reproduise plus violemment encore. Le système financier doit être remis au service de l’économie réelle et non continuer à la ruiner.
De ce point de vue, le dernier sommet du G20 à Londres s’était soldé par des propositions pour le moins partielles, mais surtout, les discours ne se sont pas transformés en actes et les dérives financières ont déjà repris. Face à cette situation et pour un sommet du G20 de Pittsburgh vraiment utile, l’Union européenne doit défendre des mesures fortes de régulation réellement suivies d’effet.
Au-delà des dispositions essentielles pour encadrer la finance, énumérées par nombre de mes collègues, je souhaitais pour ma part évoquer les questions de commerce et de développement. Car à Pittsburgh, il sera aussi question de la relance du Cycle de Doha. Le relancer oui, mais à condition que l’objectif initial et central de ce cycle, à savoir le développement, ne soit pas à nouveau mis de côté. Nos partenaires du Sud, n’accepteront pas, et à juste titre, que leurs préoccupations restent encore sans réponse.
L’enjeu de ce G20 dépasse celui de la crise financière. Il s’agit aussi de poser les bases d’une nouvelle gouvernance mondiale où tout le monde doit trouver sa juste place, mais surtout de changer en profondeur le système économique actuel pour faire émerger un nouveau modèle de développement écologique et social à l’échelle globale.