Le Parlement européen a adopté aujourd’hui un rapport sur l’avenir de la politique de cohésion. Avec la politique agricole commune, c’est la principale politique – d’un point de vue budgétaire – de l’Union européenne. Avec près de 500 milliards d’euros investis dans la période 2014-2020, c’est l’instrument indispensable au service de la solidarité et de la réduction des inégalités régionales.
Le rapport, adopté aujourd’hui, dresse les grandes lignes de la politique de cohésion que nous voulons : un budget revu à la hausse, des synergies entre les fonds pour éviter les doublons ou les projets contradictoires et une simplification pour les acteurs sur le terrain.
Les eurodéputés socialistes et radicaux souscrivent à l’angle général du rapport.
Surtout, ils se félicitent d’avoir, une nouvelle fois, empêché la droite européenne d’imposer sa vision punitive et austéritaire. En effet, cette dernière voulait priver les régions des fonds de la politique de cohésion en cas de déficits excessifs de leur État. Pour les eurodéputés socialistes et radicaux, c’est une double peine injuste : c’est la même chose que de punir toute une classe pour la faute d’un élève ; pourquoi faudrait-il sanctionner la région Centre en cas de dérapage budgétaire de la France ? Au nom de quelle logique ? Ensuite, une telle mesure est inefficace : dans une situation économique dégradée, les régions vont avoir besoin d’aide : lorsque quelqu’un se noie, personne n’a l’idée de lui enfoncer la tête sous l’eau. C’est pourquoi nous nous félicitons du vote de l’amendement défendu par Louis-Joseph Manscour contre la macro-conditionnalité économique.
Maintenant, le plus difficile commence : convaincre les États membres que l’Europe a besoin d’un budget à la hauteur des défis ainsi que de véritables ressources propres pour ne plus avoir à mendier les fonds dont elle a besoin pour répondre aux attentes des citoyens.