Pervenche Berès, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Monsieur le Président de la Banque centrale, Monsieur le Vice-président, cher rapporteur, c’est un moment important pour la politique monétaire, mais aussi pour la politique économique que ce rendez-vous autour du rapport annuel de la Banque centrale.
Vous l’avez dit, Monsieur le Président, cette fois-ci, au fond, le contexte économique s’améliore pour l’économie européenne, et pourtant la politique monétaire doit encore contribuer à soutenir l’activité économique.
De ce point de vue, notre rapport vous invite à contribuer à une réflexion dont on sent qu’elle est en train d’émerger parmi les experts sur la réalité de l’inflation, alors que souffle un air nouveau. En effet, votre mandat défini autour de 2 % correspond à un mode de production, à un état de la mondialisation dont on voit bien qu’il est peut-être remis en cause. Il me semble que la Banque centrale a une partition à jouer dans ce domaine.
Au-delà de ce que peut faire la politique monétaire en toute indépendance, il nous semble que les messages que vous envoyez doivent être soutenus lorsqu’il s’agit d’inciter les États membres à revoir leur politique salariale, à revoir leurs structures du secteur bancaire, et aussi ce thème qui a été finalement tant évoqué à Davos, qui est celui de la lutte contre les inégalités.
Parmi les nouveaux défis, nous voyons de plus en plus d’États et de banques se préoccuper de la question de la cybersécurité et des monnaies virtuelles. Là aussi, nous attendons des perspectives de la part de l’institution que vous présidez.
Enfin, de notre côté, en tant qu’institution, vous le savez, nous accorderons énormément d’importance aux conditions de désignation de votre futur vice-président. Nous attendons une shortlist, une liste équilibrée et qui permette de répondre à tous les critères retenus par le traité pour occuper la fonction de vice-président de votre institution.