A l’occasion de la présentation du programme de la présidence hongroise par le Premier ministre Victor Orban, Pervenche Berès, Présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen appelle à la vigilance sur le volet social de cette présidence.
« Le renforcement du dialogue social et la lutte contre la pauvreté sont des éléments clés de la stratégie UE 2020 sur lesquels la présidence belge s’est fortement mobilisée. Nous attendons le même engagement de la part de la présidence hongroise. Les Etats membres, et surtout la présidence, doivent mettre en place des mesures fortes dans leurs programmes nationaux de réforme pour remplir ces objectifs. » souligne Pervenche Berès.
« Cette vigilance est de mise quand on sait qu’au plan national le gouvernement hongrois contourne toute consultation avec les partenaires sociaux et la société civile pour adopter des lois controversées dans la hâte, telle qu’une « flat tax » sur l’impôt sur le revenu de 16%, dénuant l’impôt de toute progressivité et d’effet redistributif. Ce sont les ménages les plus modestes qui paient la baisse d’impôt des plus riches ! Nous attendons des propositions concrètes de la présidence sur la mise en place de la plateforme de lutte contre la pauvreté ainsi que la place de l’emploi et des questions sociales dans le paquet de semestre européen et exigeons qu’elle corrige les propositions de la Commission qui font du niveau des salaires et de l’âge de départ à la retraite la seule variable d’ajustement en passant outre les partenaires sociaux. Elles remettent profondément en cause le dialogue social, ce n’est pas ce que les citoyens entendent par « bonne gouvernance économique ».«