L’Europe vient aujourd’hui, jeudi 28 novembre, de s’accorder sur le nouveau Fonds européen pour l’aide alimentaire aux plus démunis, baptisé FEAD.
C’est un succès dont nous nous félicitons. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel voulaient enterrer l’aide alimentaire, créée par Jacques Delors et Coluche (voir le premier paragraphe de la page 3, déclaration commune de la France et de l’Allemagne). Immédiatement, nous nous étions mobilisés au Parlement européen. L’élection de François Hollande avait permis de pousser notre avantage.
Alors que l’hiver est bien là, les fonds seront disponibles dès le 1er décembre 2013. C’est là encore une exigence socialiste qui aboutit.
3,5 milliards d’euros seront mis à la disposition des ONG dans tous les Etats membres pour la période 2014-2020 pour aider à fournir une aide alimentaire et une assistance matérielle comme des vêtements, des chaussures, des produits sanitaires pour les personnes en situation d’extrême pauvreté, et à soutenir les mesures d’inclusion sociale.
Le FEAD, qui remplace l’ancien programme, aura une portée beaucoup plus large. Par exemple, il interviendra dans l’ensemble des Etats membres, contrairement à l’actuel programme européen qui est mis en œuvre dans 19 Etats membres seulement. Les procédures administratives pour l’accès au FEAD seront également simplifiées. Enfin, le FEAD agira en complément d’autres initiatives de l’Union européenne, telles que la réduction des déchets alimentaires (250.000 tonnes de nourriture sont jetées chaque jour), la promotion de la santé publique et de la production locale.
Nombreux sont ceux qui se félicitent aujourd’hui ; ceux qui, la semaine dernière encore, ont voté contre le budget européen et ceux qui ont soutenu des dirigeants voulant enterrer l’aide alimentaire devraient s’interroger sur leur cohérence.