Edouard Martin (S&D). – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, le Parlement européen a pleinement rempli son rôle en déjouant les intentions de la Commission qui étaient de reconnaître le plus simplement du monde le statut d’économie de marché à la Chine. Nous avons réussi à instaurer les garde-fous même si on pouvait espérer mieux.
Néanmoins, nous avons l’occasion de nous ressaisir à travers la négociation en cours sur les instruments de défense commerciale, par exemple, gravés dans le marbre, les critères environnementaux – cela vient d’être rappelé.
En Europe, pour produire une tonne d’acier, on émet en moyenne deux tonnes de CO2. La même tonne d’acier produite en Chine émet trois tonnes de CO2. Quid de la tonne supplémentaire de CO2? Les exportateurs devront-ils acheter des droits à polluer comme n’importe quelle entreprise européenne ou on continue comme avant, c’est-à-dire rien?
Par conséquent, l’ajustement carbone aux frontières de l’Europe est l’outil indispensable pour lutter contre le dumping environnemental et aussi protéger la santé publique. Et ce n’est pas contraire aux règles de l’OMC, comme vous l’avez souvent dit.
Nous devons aussi envoyer un message positif aux plus vertueux: ne rien faire, c’est non seulement accentuer la concurrence déloyale, mais c’est aussi fouler aux pieds les règles collectives que nous avons votées.
Par conséquent, soyons en accord avec nous-mêmes et renforçons les instruments de défense commerciale.