Mardi 25 octobre, les députés ont interpellé le Conseil par le biais d’une question orale avec débat sur l’état d’avancement de la directive sur le congé maternité. Ce dossier, en co-décision, est bloqué au Conseil: depuis le vote par le Parlement en octobre 2010 de l’allongement du congé maternité à 20 semaines intégralement rémunéré et de la création d’un congé paternité obligatoire de 2 semaines, les gouvernements ont toujours refusé de prendre position sur le dossier.
« A part quelques déclarations péremptoires refusant en bloc toute discussion, le Conseil est muet depuis un an, analyse Sylvie Guillaume, députée européenne membre de la commission Droits des Femmes et Egalité des Genres. Les gouvernements considèrent qu’en période de crise le coût de cette mesure serait insupportable. Le Parlement l’a dit et redit, nous sommes prêts à discuter de ce point, et si un congé maternité de 20 semaines est toujours notre objectif, nous pouvons envisager un compromis. Mais que les gouvernements continuent de mépriser le Parlement est insupportable. »
« Outre ce mépris dont le Conseil fait preuve, il est difficile dans ce contexte de rendre visible l’avancement de l’Europe sociale pour nos concitoyens, conclut Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française. En effet, comment faire comprendre que le Parlement a voté un texte il y un an et qu’on n’a toujours pas la moindre visibilité sur son éventuelle déclinaison dans la vie quotidienne des familles européennes ? Cette situation n’est pas tenable. »