Le Parlement européen a adopté, aujourd’hui, un rapport sur l’économie numérique et les transports, ce que nous regrettons, tant il a été détourné de son objectif. Le développement des plateformes numériques dans les transports doit être encadré et la délégation des socialistes français regrette que ce rapport contienne des éléments qui visent à limiter la capacité des États à règlementer des plateformes comme Uber. C’est contradictoire avec le message envoyé en faveur d’un cadre règlementaire modernisé, notamment pour défendre les droits des travailleurs.
Les eurodéputés socialistes soutiennent avec force les innovations qui relèvent clairement de l’économie collaborative, fondamentalement basée sur le partage, comme BlaBlaCar dans le secteur des transports.
Mais ça va mieux en le disant : Uber et ses clones n’appartiennent pas à l’économie collaborative. Il s’agit davantage d’une économie de plateformes numériques pour laquelle une régulation est indispensable. Notre responsabilité est de lutter contre les formes de dumping social et fiscal afin de garantir les droits des travailleurs, lutter contre la précarisation des parcours, assurer la formation des chauffeurs et promouvoir une concurrence équitable au profit des petites entreprises face aux grandes entreprises.
Parce que ce rapport ne prenait pas suffisamment en compte ces revendications, nous avons voté contre.
Le débat sur l’impact du numérique sur l’économie et le monde du travail ne fait que commencer : les eurodéputés socialistes et radicaux seront en première ligne afin de préserver les conditions de travail des travailleurs, quel que soit leur statut.