A l’occasion d’une conférence de presse et d’un débat sur le Fonds d’Ajustement à la Mondialisation (FEM) et la question des délocalisations intra Union européenne, Pervenche Berès a tenu à rappeler le rôle du FEM : « soutenir les travailleurs licenciés soit du fait des mutations structurelles profondes dans la structure des échanges mondiaux en raison de la mondialisation, soit du fait de la crise financière et économique« . Or, la Présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales souligne que « l’absence de coordination et de vision globale au sein de la Commission européennes font que trop souvent des politiques se contredisent : c’est flagrant dans le cas Dell« .
« Le cas de la société Dell en Irlande pose question« , souligne la présidente : « pendant que Dell abandonne 2840 travailleurs en Irlande, l’État polonais octroie des aides en faveur de cette même société pour la création d’une nouvelle usine« . « Bien sûr, nous devons aider les salariés irlandais victimes de cette politique, mais dans le même temps, nous devons mettre en place les instruments pour garantir qu’un transfert de production à l’intérieur de l’UE n’est en aucune façon encouragé par des aides financières européennes, des programmes publics européens ou nationaux » ajoute l’eurodéputée.
Pour Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, « l’argent public du FEM n’est pas là pour aider les entreprises en difficultés, et encore moins augmenter leur rentabilité et leurs profits, ni pour les dédouaner de leur responsabilité envers leurs salariés : nous ne pouvons pas accepter cette politique qui consiste à privatiser les bénéfices et socialiser les pertes« .