Le Parlement européen a adopté aujourd’hui une résolution sur la Libye.

 

« Alors que la Libye va mettre en place un nouveau gouvernement de transition et préparer la constitution de la Libye de demain, l’Union européenne doit, par un appui technique et des investissements, aider le pays à se relever et à construire un Etat démocratique », déclare Vincent Peillon,

 

« Nous serons également attentifs à ce que la politique menée au niveau européen ait pour objectif unique l’intérêt du peuple libyen, et non celui de certains Etats membres », précise l’eurodéputé, membre de la commission des affaires étrangères.

 

« Il ne faut pas oublier non plus de clarifier le rôle qu’on pu jouer certains services de pays européens quand Khadafi était au pouvoir » ajoute Harlem Désir, également membre de la commission des affaires étrangères, « les Etats membres concernés devront prendre leurs responsabilités et ouvrir des enquêtes indépendantes pour examiner les allégations de complicité de torture les visant« .

 

« Nous nous réjouissons de la fin du régime dictatorial de Muammar Kadhafi, mais maintenant une autre étape commence, celle de la reconstruction du pays et de la transition démocratique », reprend Harlem Désir, « elle ne pourra pas se faire sans l’organisation d’élections libres et le respect de toutes les composantes de la société libyenne. »  

 

En conclusion, Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen, aspire à ce que « ces changements, que l’Union européenne a soutenu, ne fassent pas oublier les errements passés de nos politiques : nous devrons tirer sincèrement les enseignements des politiques de soutien aux dictatures menées par le passé. Le storytelling de Nicolas Sarkozy comporte trop d’arrangements avec les faits pour construire une diplomatie à la mesure des changements à l’œuvre dans le monde ».