Une délégation du Parlement européen rejoindra la Tunisie demain. Pendant quatre jours elle évaluera l’impact sur la population de la révolution démocratique dans la région (Vous pouvez suivre la délégation via le Twitter du Parlement européen).
Les eurodéputés Claude Moraes et Sylvie Guillaume font partie des six membres de la commission des Libertés civiles au Parlement européenne qui participeront à cette mission.
M. Moraes a déclaré : « Cette délégation se concentrera sur trois sujets clés : l’aide humanitaire, le traitement des réfugiés et les conséquences en termes migratoires. »
« L’UE a très justement assisté l’Egypte et la Tunisie en mars avec une aide humanitaire, quand les révolutions commençaient. Mais cela n’est pas suffisant. Depuis mars, on a assisté à une crise humanitaire et il est nécessaire de réévaluer comment assurer au mieux une protection humanitaire. La délégation s’attachera à observer les régions où cette assistance doit fortement être orientée. »
« Nous devons travailler avec les organisations qui sont en première ligne auprès des réfugiés, au quotidien. Ainsi nous pourrons mieux comprendre comment l’UE peut mieux jouer son rôle. C’est pourquoi nous rencontrerons sur le terrain l’UNHCR et des ONG. »
« L’Office des Migrations internationales Internationale (OMI) estime à un million le nombre de personnes ayant fui les violences en Libye. La grande majorité d’entre eux – 98% – se trouvent à présent dans les pays voisins – Egypte, Tunisie, Algérie. »
« Nous ne devons pas tomber dans le piège de penser que ces réfugiés vont envahir l’Europe. Ce n’est pas ce qui s’est produit et nous avons la responsabilité d’aider les pays qui prennent véritablement la charge de fournir une assistance humanitaire. »
« Une action bien coordonnée doit être prise par l’UE à présent, la repousser à plus tard ne fera que rendre la gestion de ces difficultés plus difficile encore. »
Mme Guillaume a indiqué : « le Printemps Arabe nous montre aussi la nécessité qu’il y a de s’assurer que nous disposons d’une politique européenne d’asile et d’immigration qui fonctionne. »
« Nous aurions pu être mieux préparés à réagir face à l’arrivée récentes de ces personnes si nous avions eu un accord sur une bonne approche commune. Cela permettrait également de renforcer notre capacité à traiter humainement tout futur nouvel événement qui aurait un impact sur l’immigration en Europe. »