En 2005, la Commission européenne a proposé d’indiquer clairement le pays d’origine de certains produits importés de l’extérieur de l’Union européenne. Plusieurs Etats membres ont à l’époque bloqué cette proposition.
A l’occasion d’un débat au Parlement européen, Kader Arif, coordinateur au sein de la commission du commerce international, a plaidé pour que « le nouveau contexte de crise économique et sociale permette d’avancer sur cette proposition : plusieurs enquêtes montrent clairement que les Européens prennent en compte des critères sociaux et environnementaux lorsqu’ils achètent leurs vêtements ou leurs chaussures par exemple. Il est ainsi important pour eux d’identifier clairement l’origine des produits qu’ils achètent ».
L’eurodéputé rappelle par ailleurs que « la production européenne est associée à une réputation de qualité et à des normes strictes de production; l’instauration d’un règlement sur le marquage d’origine est donc un élément important pour ces entreprises qui ont fait le choix du maintien d’une production préservant le savoir-faire et l’emploi en Europe ». Pour Kader Arif, « une telle proposition favoriserait notre industrie, et rétablirait des conditions équitables de concurrence vis-à-vis de plusieurs de nos partenaires commerciaux ». Autre avancée selon ce dernier, la création d’un marquage pan-euro-méditerranéen : « avec ce marquage, nous avons l’occasion de considérablement renforcer les filières intégrées autour de la Méditerranée et le commerce Sud-Sud ».
Pour Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, « ce débat doit être un premier pas dans la nécessaire réflexion globale que nous devons mener sur la politique industrielle européenne et la problématique du juste échange ».