Emmanuel Maurel (S&D). – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, les «minerais du sang» – ça vient d’être dit –, sont à la fois partout et nulle part. Ils sont partout, parce qu’ils sont à la source de violents conflits en Afrique, mais aussi en Asie. Ils sont omniprésents dans les produits de consommation courante et, en même temps, ils sont invisibles pour les consommateurs européens.
Je crois que nous avons joué pleinement notre rôle, à la fois parce que nous avons imposé ce devoir de diligence, mais aussi parce que – cela n’a pas été dit jusqu’à maintenant –, nous avons répondu à l’appel de nos partenaires africains qui sollicitaient notre soutien et, enfin, parce que nous avons pris en compte cette nouvelle tendance des consommateurs européens, qui veulent faire de leur consommation un acte citoyen, et quand je vois le représentant du Front National qui parle de bons sentiments – ce n’est pas de cela dont on parle, on fait de la politique.
Bien sûr, il y a quelques regrets – Mme Maria Arena l’a dit –, on aurait voulu une certification obligatoire sur toute la chaîne, mais il a fallu passer par les portes étroites du compromis.
Je pense néanmoins que c’est un bon texte et nous pouvons être fiers du travail accompli, car au moment où les États-Unis, en effet, détricotent la loi Dodd-Frank, nous avons montré la voie, celle d’une Europe qui était fidèle à ses valeurs.