Seul candidat à la candidature, Martin Schulz est devenu aujourd’hui officiellement le candidat de l’ensemble des socialistes européens pour la présidence de la Commission européenne, ce dont nous nous réjouissons. Très tôt, les socialistes français ont soutenu sa candidature qui, pour nous – et donc pour l’ensemble des partis frères – relève de l’évidence.
Brillant, charismatique, multilingue, dynamique et fin connaisseur des arcanes parlementaires et européennes, Martin Schulz a toutes les qualités pour être le nouveau Jacques Delors dont l’Europe a tant besoin.
Plusieurs observateurs doutent de la politisation de la désignation du successeur de José Manuel Barroso, dans la foulée des élections européennes de mai 2014. Sans proposer d’alternative.
La politique, ce n’est pas accepter une situation telle qu’elle est : c’est se donner les moyens de la changer. Oui, les élections européennes suscitent peu d’intérêt, l’abstention étant un des symptômes.
Le meilleur moyen de combler une partie du déficit démocratique tant reproché à l’Union européenne nous semble être d’incarner le débat politique européen, avec des candidats des différentes familles politiques. Pour cela, il faut que la dynamique soit au rendez-vous : nous nous en donnons justement les moyens, avec des listes qui vont être finalisées six mois avant le scrutin. Nous voulons le débat sur l’Europe, auquel la presse doit s’intéresser pour ne pas faillir à son rôle.
La plus stricte neutralité du collège des commissaires n’est plus d’actualité depuis la crise. Son indépendance et son impartialité ne sont plus que des leurres. Aussi, il faut assumer et politiser ce choix, en insistant sur le caractère pan-européen.
A l’heure actuelle, le Parlement européen élit le président de la Commission européenne, mais il le fait sur proposition des chefs d’Etat et de gouvernement réunis au sein du Conseil européen… En 2014, et grâce à l’adoption du Traité de Lisbonne, il devra le faire sur la base du résultat des élections européennes : tout dépendra donc de la participation des électeurs, et de leur vote. Notre bilan, nos propositions et notre candidat, voilà trois atouts majeurs qui font que cette élection européenne sera différente. Dans l’intérêt de la démocratie, de l’Europe et des citoyens.