Aujourd’hui le Parlement européen a adopté, à une large majorité, une résolution importante sur le bien-être animal, ce dont se félicitent les eurodéputés socialistes et radicaux.
Pour Éric Andrieu, vice-président des sociaux-démocrates européens « Certaines pratiques sont contraires aux normes européennes les plus élémentaires en matière de protection animale et doivent être lourdement sanctionnées. Nous devons faire respecter le bien-être animal partout sur le continent européen, de l’abattoir d’Alès en France à la Pologne, en passant par l’Allemagne ».
Environ 1,5 milliard d’animaux ont été transportés dans l’Union européenne en 2015. Un nombre en constante augmentation.
« Le règlement européen sur la question existe depuis 2005, mais ces règles ne sont pas forcément respectées », selon Karine Gloanec Maurin, membre de la commission en charge de l’agriculture pour qui « les animaux doivent cesser d’être considérés comme de simples matières premières. Nous devons prendre en compte leurs souffrances, appliquer la législation pleinement et la renforcer si nécessaire ».
« Le modèle d’agriculture intensive, que l’on a développé depuis plus de 50 ans, a poussé à la concentration de la production dans certaines régions. Les abattoirs de proximité ont été fermés et, de fait, on a augmenté le temps de transport. Il faut revenir à un maillage territorial plus serré en rapprochant l’abattage des animaux du lieu d’exploitation et, d’autre part, développer l’abattage mobile, comme cela existe déjà dans certains États membres » souligne Éric Andrieu.
Éric Andrieu et Karine Gloanec Maurin appellent à une « reterritorialisation de l’agriculture, favorisant les circuits d’approvisionnements locaux, une meilleure traçabilité, et un plus grand respect du bien-être animal ».
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Pour aller plus loin : ce rapport préconise une harmonisation des règles qui concernent les véhicules de transport. Les eurodéputés socialistes et radicaux ont également ajouté les points suivants :
– les États membres doivent mener davantage de contrôles inopinés et appliquer des sanctions plus efficaces, dissuasives et harmonisées au niveau de l’UE ;
– le système de géolocalisation TRACES doit être amélioré afin de renforcer la traçabilité ;
– l’abattage des animaux doit se faire le plus proche possible de l’endroit où ils sont élevés, grâce à la construction ou le maintien d’abattoirs de proximité ou mobiles ;
– développer les circuits de distribution courts et la vente directe. Il appartient aussi à la Commission de développer une stratégie pour passer du transport majoritaire d’animaux vivants au transport de viandes et de carcasses, lorsque c’est possible.