13 millions de femmes victimes de violence physique dans l’UE.
3,7 millions de femmes victimes de violence sexuelle.
Une femme sur 20 (soit 5 %) violée depuis l’âge de 15 ans.
12 % de femmes ayant fait l’objet avant l’âge de 15 ans d’une forme d’abus ou d’incident sexuel perpétré par un adulte, soit 21 millions de femmes dans l’UE[1].
Cette réalité terrible, c’est celle que l’extrême-droite cherche à dissimuler scandaleusement après avoir déposé un texte visant à rejeter le rapport d’initiative de la Socialiste portugaise Liliana RODRIGUES, adopté le 9 septembre au Parlement européen, sur l’émancipation des jeunes filles par l’éducation dans l’Union européenne. Dans ce rapport, nous appelons notamment la Commission européenne à lancer le plus rapidement possible la procédure en vue de l’adhésion de l’Union à la convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.
Un FN qui reste fidèle à un patriarcat des plus oppresseurs et violent, et qui s’est traduit encore récemment dans des discours anti-IVG, la Manif pour tous, ou encore sa propagande contre les ABCD de l’égalité.
« Une nouvelle fois, face aux manipulations honteuses et aux propos mensongers du Front national, rétablissons la vérité sur ce que le Parlement européen vote réellement« , a martelé Sylvie GUILLAUME, Vice-Présidente du Parlement européen.
Quel est l’objectif de ce texte ? Montrer que l’éducation est essentielle pour déconstruire les stéréotypes trop souvent relayés par les médias, la publicité et les livres scolaires, recréer les bases des relations entre les hommes et les femmes sur le respect et l’égalité, diminuer les risques de MST, de grossesses précoces, lutter contre le harcèlement à l’école…
Ce que la résolution propose vraiment :
– il n’est aucunement question d’imposer des règles interférant dans les programmes scolaires ; ce texte est un avis consultatif qui respecte le principe de subsidiarité, tout en proposant des idées pour atteindre l’égalité ;
– il n’est aucunement question de « remettre en cause la dignité de l’enfant à l’école », bien au contraire, il s’agit de dire que, tous ensemble, nous devons unir nos forces et moyens pour combattre les stéréotypes de genre qui ont un impact négatif sur le développement personnel et professionnel des enfants ;
– il n’est aucunement question de « violer le droit des parents à être les premiers éducateurs de leurs enfants » : à nouveau, notre objectif consiste à encourager les filles et les garçons à s’intéresser de manière égale à toutes les matières scolaires au-delà des stéréotypes sexués ; enseigner l’égalité, la dignité et l’estime de soi pour former des individus capables de choix autonomes ; éduquer les garçons et les filles à la vie relationnelle, affective et sexuelle par des programmes scientifiquement fondés et adaptés à l’âge ; ou encore promouvoir l’émancipation des filles dans le respect du principe de libre disposition de leur corps.
« Face aux mythes réactionnaires et à l’imaginaire du discours frontiste, nous opposerons toujours la défense des valeurs d’égalité et de liberté pour tou-te-s« .
[1] Rapport de l’Agence européenne des Droits fondamentaux – Violence à l’égard des femmes : une enquête à l’échelle de l’UE – 2014