Le Garcimore de la politique française a une nouvelle fois volé une idée à la gauche, idée qu’il dénonçait comme étant dangereuse et inconsciente il y a encore quelques semaines.
Instable et inconstant, le grand prometteur aux petits actes Nicolas Sarkozy a déclaré aujourd’hui place de la Concorde vouloir ouvrir le débat sur le rôle de la BCE pour soutenir la croissance dans les pays de la zone euro.
Principal regret d’abord, l’absence d’Angela Merkel à ce meeting : nous aurions grandement souhaité voir l’expression de son visage en écoutant ces paroles qui brisent le pacte qu’ils avaient conclu.
Nicolas Sarkozy a participé à une quantité astronomique de sommets de la « dernière chance », où il n’a jamais abordé ni ce sujet, ni la moindre proposition en faveur de la croissance et de l’emploi. La déclaration d’aujourd’hui n’efface pas ce double échec. Après chacun de ces sommets, la crise s’est au contraire aggravée. La courte accalmie sur les marchés financiers que nous avons connue s’explique seulement par la politique discrètement menée par la BCE.
Tous les observateurs, économistes et journalistes spécialisés s’accordent à dire aujourd’hui que nous avons besoin d’une véritable stratégie de croissance pour que l’Europe s’en sorte, stratégie qui fait défaut tant le disque rayé de la droite reprend en boucle « l’austérité, l’austérité, l’austérité », accompagnant les Européens dans la misère comme l’orchestre du Titanic accompagnait ses voyageurs dans les profondeurs.
Pour mener le changement en Europe, il faut voter massivement dès le 22 avril prochain pour François Hollande, le seul candidat qui s’est engagé dès le début en faveur d’une autre Europe, et qui proposera dès son élection un memorandum pour renégocier le traité de discipline budgétaire, dont Nicolas Sarkozy est le co-auteur.
Face aux faiblesses et errements de Nicolas Sarkozy dans les négociations européennes, la détermination sans faille de François Hollande redonnera à l’Europe une perspective politique crédible, porteuse de croissance et d’emplois.