Pervenche Berès (S&D). Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, cette commission existe parce que finalement les États membres ont laissé, trop longtemps, les multinationales les abuser et se servir d’eux pour organiser une concurrence qui sape les bases de notre contrat social. Nous sommes aujourd’hui à un moment où tous les États membres ont besoin de mettre fin à cette concurrence fiscale mortelle, qui interdit la solidarité intérieure et extérieure de s’exercer à un moment où nous en avons tant besoin.
Alors, je crois que le travail de cette commission est essentiel lorsque tout d’abord, il est dit que la base fiscale des multinationales doit être reconstruite. On me dit, ici ou là, que finalement les sommes qui échapperaient à l’impôt ne seraient pas aussi importantes que cela. C’est la raison pour laquelle nous insistons tant sur le caractère consolidé de cette base fiscale parce que sinon, il y a effectivement beaucoup qui nous échappe. Il faut protéger les lanceurs d’alerte, et enfin, il faut garder ce momentum d’une pression organisée par ce Parlement européen pour soutenir la Commission et inciter les États membres à enfin passer de la parole aux actes et à coopérer en matière fiscale pour empêcher les multinationales d’échapper à la justice fiscale.