Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Président du Conseil, Monsieur le Commissaire, l’Europe – dans ce que tout le monde appelle une crise – donne l’impression de subir et non pas de maîtriser une évolution qui est à ses portes.
Qui s’intéresse à la situation en Syrie? Qui redit que si nous faisons face aujourd’hui à un afflux de réfugiés aussi massif, c’est parce qu’en Syrie, l’État islamique progresse? Qui dit que ce n’est pas avec M. al-Assad que nous pourrons trouver une solution? Qui dit que nous ne sommes pas capables de nous mettre d’accord sur la relation de l’Union européenne avec la Russie? Alors, Monsieur le Commissaire, dites au président de la Commission qu’il doit agir car, sinon, il n’y a entre nous que des interdépendances, il n’y a pas de solidarité. Exactement de la même manière que nous avons fait l’union économique et monétaire sans pilier économique, nous avons fait Schengen sans politique d’asile, sans office européen de protection des réfugiés et des demandeurs d’asile, sans politique de migration, sans protection extérieure des frontières.
Je demande au président de la Commission de décloisonner les travaux et de mener une initiative forte, non pas pour pointer du doigt les responsabilités du Conseil, mais pour nous permettre de redonner à l’Europe sa voix dans cette affaire.