Dans le contexte de la révision à mi-parcours des instruments financiers de l’Union, la commission des Budgets a rédigé un rapport sur le fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM), un dispositif destiné à soutenir la réinsertion et la reconversion professionnelles des travailleurs pour lesquels le lien entre le licenciement et la mondialisation ou la crise économique est clairement établi.
Pour Estelle Grelier, membre de la commission des budgets, l’examen de ce rapport a révélé une forte divergence d’analyse entre la droite et la gauche : « Pour les socialistes, il est essentiel de pérenniser ce fonds, car au delà de la crise, la mondialisation a des conséquences négatives sur notre tissu industriel. Au contraire, la droite considère que ce fonds doit être limité dans le temps, à l’horizon 2013, car la mondialisation ne peut être à ses yeux que vertueuse dans un contexte économique redevenu stable ! ».
« Il convient non seulement de maintenir ce fonds, mais également de l’améliorer et de sécuriser son assise financière » ajoute l’eurodéputée, qui pointe notamment la complexité actuelle de la procédure à suivre pour pouvoir bénéficier de ce fonds. « Grâce à l’expérience que nous en avons, nous sommes en mesure de perfectionner cet outil afin de le rendre plus simple, opérationnel et efficace ».
En conclusion, Estelle Grelier se réjouit de la reprise de ses propositions visant à élargir l’action du FEM, notamment en direction des PME et des sous-traitants : « Jusqu’à présent seuls les salariés des grands groupes bénéficiaient de ce dispositif. J’ai formulé la nécessité de prendre en compte les PME et les sous-traitants par voie d’amendement. Cette proposition a été acceptée et permet de réparer cette injustice. Elle offre aux salariés de ces petites entreprises, particulièrement vulnérables du fait de leur taille et de leur dépendance aux multinationales, de meilleures perspectives de reconversion professionnelle en cas de licenciement économique ».