Député socialiste élu pour la région Nord Ouest (Nord – Pas-de-Calais, Picardie, Basse Normandie et Haute Normandie), Gilles Pargneaux s’explique, avec la délégation socialiste française, sur leur vote « non » à la reconduction de M. Barroso à la présidence de la Commission européenne.
Le groupe des Socialistes et des Démocrates a confirmé par son vote aujourd’hui, comme l’avait annoncé son Président Martin Schulz, qu’il ne pouvait voter en faveur de l’investiture de José Manuel Barroso.
M. Barroso, candidat soutenu par le PPE, les libéraux et les souverainistes, n’a en effet rempli aucune des conditions qui avaient été posées par les socialistes européens à sa reconduction: pas de véritable plan européen de relance, de pacte pour l’emploi, de réglementation et supervision efficaces des marchés financiers ou encore d’instruments plus solides et prompts à corriger les déséquilibres actuels, et surtout aucun engagement clair et assuré sur une directive cadre protégeant les services publics.
Plutôt que de s’abstenir, la Délégation socialiste française, avec d’autres délégations du groupe S&D, a fait le choix d’un vote clair contre l’investiture de M. Barroso. Ce choix est cohérent avec les prises de position affirmées pendant cinq ans et à l’occasion de la campagne des européennes, et fidèle à la parole donnée à nos électeurs. C’est ainsi que les Socialistes français entendent encore peser de tout leur poids en exigeant des propositions précises plutôt que de simples gages sur le programme et la composition de la Commission, dont ils jugeront les engagements lors des auditions des futurs Commissaires et de la présentation définitive du Collège.