Alors que plus d’une centaine de réfugiés Kurdes se sont retrouvés débarqués sur une plage de Corse, disant fuir les répressions qu’ils rencontrent en Syrie, le gouvernement a choisi de les considérer comme des clandestins en les plaçant en rétention, leur interdisant de ce fait le plein exercice de leurs droits.
« Je condamne cette grave atteinte au droit fondamental d’asile et exige que ces réfugiés bénéficient d’une procédure normale de demande d’asile » a déclaré l’eurodéputé socialiste Kader Arif.
Le Haut Commissariat aux Réfugiés, comme la justice, ont rappelé le gouvernement au respect du droit et des conventions internationales qui protègent les réfugiés.
Ces personnes, dispersées et enfermées dans différents centres de rétention administrative de la métropole, ont tour à tour été libérées par les juges, permettant ainsi l’annulation des arrêtés de reconduite à la frontière qui les visaient. Les juges ont estimé que la privation de liberté s’était faite hors de tout cadre juridique et ont ainsi sanctionné des atteintes graves aux libertés. Les 19 derniers retenus au centre de rétention de Cornebarrieu en banlieue Toulousaine, qui constituent 6 familles avec 13 adultes, dont une femme enceinte, et 6 enfants, ont été libérés hier soir.
Kader Arif note « qu’une une nouvelle fois, le ministre de l’immigration a bafoué délibérément les règles du droit d’asile. Le renvoi par charter de réfugiés Afghans vers Kaboul, ville considérée comme sûre aux yeux de M. Besson, n’était donc, comme je le craignais, qu’un avant goût de la remise en cause et de la violation systématique des valeurs les plus essentielles de la République française ».
« J’appelle à la vigilance pour que les droits les plus élémentaires de ces hommes, femmes et enfants soient respectés ainsi qu’à la solidarité avec ces réfugiés qui doivent être traités dignement sur le sol de la République française », a conclu Kader Arif.