Ce mercredi 8 juin le Parlement européen a adopté le rapport de la commission spéciale SURE « Investir dans l’avenir : un nouveau cadre financier pluriannuel (CFP) pour une Europe compétitive, durable et inclusive ». Le Parlement européen s’est prononcé aujourd’hui en faveur de la création d’une catégorie « régions intermédiaires » dans la politique de cohésion, et a appelé une nouvelle fois à la création d’une Taxe sur les Transactions Financières.
« Le grand mérite de ce rapport est de viser à mobiliser les moyens budgétaires de l’Union en cohérence et au service de la stratégie UE 2020 et de s’inscrire, donc, à l’opposé de la vision étriquée de la plupart des Etats-membres. Alors que ces derniers résument l’Europe au montant de leurs contributions, qu’ils veulent voir baisser, et à ses retours financiers, qu’ils souhaitent voir augmenter, ce rapport plaide en faveur de politiques communautaires intégrées fortes s’agissant tant des politiques historiques que des nouvelles compétences confiées par le Traité de Lisbonne », explique Estelle Grelier.
« Ce rapport doit maintenant constituer le socle de la discussion à venir, même si, à mon sens, il pèche par excès de consensus et de prudence », ajoute l’eurodéputée.
Sur la question des régions intermédiaires, Estelle Grelier, Patrice Tirolien, Stéphane Le Foll et Gilles Pargneaux se mobilisent depuis plusieurs mois : « la création d’une catégorie « régions intermédiaires » est fondamentale, car elle permettrait une répartition des fonds structurels au plus proche des réalités économiques et sociales des territoires », estiment les eurodéputés, qui se félicitent de la victoire obtenue aujourd’hui.
« Une politique de cohésion forte, qui soutient des investissements publics, peut contrebalancer les politiques d’austérité imposées par la droite, qui désespèrent un nombre croissant de nos concitoyens », estime Catherine Trautmann. « Et parce que nous connaissons les responsables de la crise – la finance et la spéculation – nous devons mettre en place une taxe sur les transactions financières, que le Parlement européen vient une nouvelle fois de soutenir à une large majorité », insiste l’eurodéputée.
« Face à l’angoisse et au sentiment de déclassement de nos concitoyens, l’Europe doit déterminer un projet d’avenir et d’espoir, seule issue pour échapper aux populismes et aux nationalismes », conclut Catherine Trautmann, au nom de l’ensemble de la délégation.