Un commissaire européen, M. Oettinger, a voyagé gratuitement entre Bruxelles et Budapest à bord du jet privé d’un lobbyiste proche du Kremlin.
Après les cas Barroso et Kroes et les propos racistes, sexistes et homophobes du même Oettinger, on pouvait espérer que la Commission européenne « politique », selon les mots de Juncker, agirait. Erreur… Pour la Commission européenne, circulez, il n’y a rien à voir, pas de problème.
Nous devrions même remercier M. Oettinger d’économiser l’argent du contribuable. Trêve de plaisanterie ! Il s’agit là d’une infraction claire et manifeste au code de conduite, une de plus, une de trop. D’abord, les commissaires ont l’interdiction de rencontrer des groupes d’intérêt ne figurant pas sur le registre de transparence, ce qui est le cas. Ensuite, toute rencontre avec un lobbyiste doit figurer sur l’agenda public du commissaire, ce qui n’était pas le cas. Enfin, les commissaires ne peuvent accepter de cadeau d’une valeur supérieure à 150 euros.
Bref, il y a urgence à renvoyer M. Oettinger à pied, à cheval ou à dos d’âne.
Sa candidature à une promotion au sein de la Commission Juncker est incompréhensible. Elle fera l’objet d’une audition par le Parlement européen, qui débouchera sur un vote. Nous prendrons nos responsabilités.
Cette nouvelle affaire marque l’urgence à durcir le code de conduite des commissaires. A ce stade, la réforme présentée par Juncker tient plus de l’immobilisme façon « #MannequinChallenge » que d’une réponse politique à la hauteur de la méfiance des citoyens envers les institutions européennes.
L’exemplarité doit être la règle pour les serviteurs de l’Europe !