Le Parlement européen a rejeté aujourd’hui la proposition du Conseil sur les perspectives financières 2007-2013.
L’assemblée, dans sa résolution adoptée à une large majorité, « rejette la position commune du Conseil européen dans sa forme actuelle étant donné que celle-ci ne garantit pas un budget communautaire renforçant la prospérité, la solidarité et la sécurité dans l’avenir ». La position du Conseil est en effet inférieure de plus de 100 milliards aux propositions de la Commission européenne et du Parlement.
A ceux qui accusent le Parlement de vouloir la crise à tout prix au détriment du l’apaisement de l’Union, Catherine Guy-Quint, coordinatrice PSE de la commission des budgets, répond : « Le Parlement dispose d’une double légitimité pour faire entendre sa voix : il est autorité législative et budgétaire et il est en fin de procédure responsable politiquement envers les citoyens et les contribuables européens« . Les seuls responsables de la crise sont « les Etats « radins« , qui sont plus préoccupés par leur contribution au budget que par l’avenir de l’Union. Si chaque Etat membre fait un pas vers l’intérêt commun, il sera possible de trouver un accord sur des perspectives qui assurent la solidarité et œuvrent pour la croissance« .
Le rejet de la proposition britannique ne fait qu’exprimer la position du Parlement dans les négociations qui s’ouvrent dès aujourd’hui entre les deux branches de l’autorité budgétaire. « Nous sommes bien sûr ouverts à des négociations substantielles et constructives avec le Conseil, mais il faut pour cela que la Présidence autrichienne obtienne un véritable mandat« .
Strasbourg, le 18 janvier 2006