Les eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent de l’adoption, en deuxième lecture, du règlement Europol, après trois ans de travail. Nous notons d’ailleurs que, là encore, ce sont les États membres qui ont été très réticents à aller vers plus d’intégration dans le domaine de la coopération policière.
Face à l’augmentation de la criminalité grave et organisée, et afin de lutter plus efficacement contre le terrorisme, nous avons toujours défendu une meilleure coopération entre les États membres et leurs services de police à l’échelle européenne. Face à des menaces qui ne connaissent pas de frontières, l’Union européenne, à travers l’Agence Europol, a un rôle de coordination essentiel à jouer : les attentats de Paris et Bruxelles, pour ne citer qu’eux, montrent l’impératif de travail en commun et d’échange d’informations.
Le Groupe S&D a joué un rôle important pour parvenir à cet accord équilibré. Nous avons notamment obtenu des équipes conjointes d’enquête, la mise en place d’unités nationales d’Europol ou encore la nomination d’officiers de liaison. Les nouveaux pouvoirs de l’Agence seront accompagnés de garanties solides en termes de protection des données et d’outils pour assurer un contrôle démocratique ; c’était une des demandes fortes du Parlement européen. Il s’agit là d’avancées importantes, que nous ne pouvons que saluer. Toutefois, cet édifice repose sur l’existence d’un haut degré de confiance, qui n’est pas facile à atteindre ; c’est pourquoi, l’idée d’un Office européen de police – forme de FBI européen – ne doit pas être écartée. C’est pour nous la prochaine étape, incontournable, de la construction d’un véritable espace européen de liberté, de sécurité et de justice.