Virginie Rozière (S&D). – Madame la Présidente, chers collègues, un seul mot s’impose pour accueillir ce rapport: bravo! Bravo à Sergio Cofferati pour son travail remarquable sur cette directive concernant les droits des actionnaires! Il en a fait un véritable texte de progrès pour encourager l’investissement à long terme et la transparence de la gouvernance d’entreprise.
Au titre des avancées majeures, la mise en place du reporting pays par pays permettra de détecter, enfin, les manœuvres d’optimisation fiscale. Les multinationales devront désormais déclarer ouvertement les taxes payées dans chaque pays où elles opèrent – y compris les paradis fiscaux – afin que les citoyens et les autorités puissent savoir où elles paient réellement leurs impôts et ce, malgré la tentation, parmi nos collègues de la droite de cet hémicycle, de supprimer ces mesures de transparence.
Si l’on veut prendre la mesure du scandale Luxleaks, si l’on prétend soutenir les PME, premières créatrices d’emplois qui, elles payent des impôts, si l’on souhaite empêcher les grandes entreprises de détourner des milliards à coup d’optimisation fiscale, il faut soutenir ces mesures de transparence. J’espère que nous pourrons compter sur une large majorité dans cet hémicycle, demain, pour soutenir ces dispositions que nous, socialistes et démocrates européens, avons portées.
Je souhaite que cette assemblée démontre qu’elle a compris les attentes de nos concitoyens et qu’elle envoie un message clair aux citoyens, aux États membres, mais aussi à la Commission.